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A la Biennale de Venise 2013

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Il y a des offres qu'on ne peut pas refuser...

Quand Swatch m'a contactée pour me proposer de partir deux jours à Venise pour le vernissage de la Biennale (dont le groupe, qui fête ses trente ans cette année, est partenaire), je n'ai pas hésité très longtemps !

Je n'étais jamais allée à Venise, qui est sans doute l'une des villes les plus photogéniques du monde. Chaque coin de rue incite à sortir son appareil (ou, dans mon cas, son téléphone). Chaque canal, chaque ruelle, chaque petit détail à la patine parfaite. Même les photos touristiques les plus rebattues, Pont des Soupirs et compagnie, on ne peut pas s'empêcher d'en refaire une nouvelle version. On voudrait ne pas être aussi premier degré, garder un détachement ironique, mais l'esthétique s'impose avec une telle évidence...

Il faudra que je revienne, pour explorer les labyrinthes de ruelles à la Hugo Pratt, et longer les canaux bleu-vert bordés de façades rouille. Avec un peu de chance, il fera plus beau temps que ces quelques jours, où la pluie ne m'a pas laissée profiter de la plage du Lido sur laquelle donnait notre hôtel, le mythique Excelsior.

Mais parlons un peu de la vraie raison de ma présence : la Biennale.

La Biennale de Venise est l'une des manifestations artistiques les plus anciennes (plus d'un siècle !) et les plus prestigieuses du monde. A côté de l'exposition thématique principale, on peut également visiter pas moins de quatre-vingt-huit pavillons nationaux. Manquant de temps, nous nous sommes contentés du mur Swatch, qui met à l'honneur des artistes soutenus par le groupe (Swatch vient d'ouvrir une résidence d'artistes à Shanghaï) -  et surtout de l'exposition principale.

L'inspiration de cette expo est "Il Palazzo Enciclopedico", un projet imaginé dans les années 50 par Marino Auriti, un mécanicien américain d'origine italienne, qui souhaitait créer à Washington un musée rassemblant la somme de toutes les connaissances humaines. Totalement utopique, le projet ne se concrétisa jamais.

Maquette du Palazzo Enciclopedico, qui aurait dû être le plus haut bâtiment de son époque... et maquette stockée.

Massimiliano Gioni, le commissaire d'exposition, s'est inspiré de cette utopie pour présenter une expo foisonnante, où des oeuvres d'art conçues en tant que telles côtoient de l'art brut, des schémas explicatifs, des collections. Il y a peu d'oeuvres monumentales, et l'accumulation semble être l'un des maîtres-mots : cahiers dont le nombre de pages enfle démesurément, guirlandes d'ex-voto, dessins aux méandres insondables, prolifération de maquettes...

Il y a de l'obsession dans ce cabinet de curiosités géant, qui se déploie entre l'infiniment grand et l'infiniment petit, à en donner le vertige. En toute subjectivité, voici quelques-unes des oeuvres qui m'ont particulièrement plu.

Le Livre rouge de Carl Gustav Jung : journal de rêves illustré, qui servit à l'auto-analyse de Jung. Entre l'enluminure médiévale et l'affiche psychédélique.

Les poupées de Morton Bartlett, avec lesquelles cet autodidacte recréait des scènes de famille idéale... Les photos viennent d'ici.

Les dessins très fin de Lin Xue sont basés sur ses promenades, qui y sont retracées en détail, bien que condensées.

Peintures tantriques anonymes, aux couleurs vibrantes.

Les arbres dessinés de Patrick Van Caeckenbergh.

Eugene Von Bruenchenhein a une oeuvre double : des peintures, et des photographies de sa femme. Couleurs, motifs floraux, érotisme, autant de thèmes qui me parlent.

Détail d'une gigantesque mosaïque de Jack Whitten.

Sculpture de Roberto Cuoghi, réalisée avec une imprimante 3D, et basée sur des formes de vie microbienne.

La ménagerie d'animaux en bois sculpté (imaginaires ou pas) de Levi Fisher Ames.

Pawel Althamer a moulé le visage de Vénitiens ordinaires pour ses statues entre plastination et chewing-gum trop mâché. L'installation est impressionnante, avec ses dizaines de "zombies" au visage paisible parmi lesquels circulent les visiteurs... La photo vient d'ici.

Un très grand merci à Swatch pour m'avoir permis de vivre cette expérience et de faire ces belles découvertes !

EDIT - Et pour un point de vue différent, voici le compte-rendu du Journal du Design, qui était aussi de la partie.


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